Pendant que nous rissolions dans les vallées et sur les plateaux du Namaqualand, en Afrique du sud, des pluies abondantes qu’on attendait depuis des années sont enfin venues arroser les déserts, inonder les lits de rivières asséchées et renflouer les réservoirs au nord du fleuve Orange, en Namibie, transformant ces contrées arides en une savane prolifique voire un désert botanique! « Ça n’arrive qu’une seule fois dans une vie! » commentait un quadragénaire de Walvis Bay qui a fait demi-tour pour nous offrir de l’eau alors que nous cassions la croûte en bord de piste dans le désert du Namib. Accompagnant ces célébrations saisonnières exceptionnelles des règnes végétal et animal—toutes les bibittes du désert, grandes et petites, se réjouissent en effet du retour de l’herbe et ravitaillement céleste momentanés—, les températures ne dépassent guère les 35 degrés. Quels chance et privilège de pouvoir évoluer ainsi dans le désert et…explorer la Namibie!
Au départ de Springbok avec nos hôtes Elna et Carl van Niekerk devant leur Olive Tree Guesthouse, où nous avons rédigé le billet précédent, accompagnés de leur progéniture qui venait tout juste de débarquer pour la semaine, profitant du congé de mi-session à l’université de Stellenbosch. Elna et Carl étaient justement partis pour une escapade en Namibie lors de notre arrivée à l’auberge afin de souligner leur 25ème anniversaire de mariage, un pèlerinage botanique consistant à contempler le spectacle naturel, éphémère et rarissime de l’éclosion des lys du Namib (Ammocharis deserticola) qu’ont entraînée les pluies abondantes. Province du Cap-Septentrional, République d’Afrique du sud.
Nous parcourons les 120 bornes qui nous séparent encore de la frontière avec la Namibie sur l’accotement soyeux et généreux de la N7. Cet ultime tronçon de route sud-africain oscille sur un plateau dans les 800-900 mètres avant de descendre graduellement vers le fleuve Orange, frontière naturelle entre les deux pays. Nous effectuons une première escale à Steinkopf, ancienne mission protestante « au service » des populations d’éleveurs Nama et chasseurs-cueilleurs San, puis une dernière sur la rive sud de l’Orange à Vioolsdrif. Province du Cap-Septentrional, République d’Afrique du sud.
Namibie
Ces dernières semaines à pédaler hors de la région du Cap et vers le nord en des contrées de plus en plus désertiques et de moins en moins peuplées nous auront préparés en douceur à la Namibie. Avec ses 3 millions d’habitants sur un territoire d’un peu plus de 800 000 km2, c’est le pays d’Afrique à la plus faible densité de population. À cheval sur le tropique du Capricorne, c’est aussi l’un des plus arides et chauds du globe. Notre plan consiste à traverser le désert depuis le fleuve Orange vers les villes côtières de Walvis Bay et Swapokmund en longeant les dunes solaires du Namib sur un enchaînement de pistes alphanumériques—le réseau routier namibien s’articule autour des 6 premières lettres de l’alphabet en ordre croissant de rusticité qu’on décline avec des séries de nombres : D207, C37, D298, C12, B4, C14, C27, C19, …pas encore vu de pistes E mais déjà quelques F!—passant par les bleds ou stations de Klein Karas, Seeheim, Bethanien, Helmeringhausen, Betta, Sesriem, Solitaire, …une mission de plus de 1000 kilomètres!
Retrouvailles avec l’Orange que nous franchissons aux postes frontaliers de Vioolsdrif. Le fleuve que nous avons côtoyé près de ses sources au royaume de Lesotho rejoint l’océan Atlantique au terme d’un parcours impressionnant de plus de 2000 kilomètres parmi les contrées arides des déserts du Grand Karoo, du Kalahari et de Namaqualand. Plus grande réserve d’eau douce du sud-ouest de l’Afrique, le fleuve abreuve des populations, irrigue des plaines et électrifie des régions. Passant par la capitale de la province du Cap-Septentrional, Kimberley, le fleuve charrie même certains de ses cailloux précieux vers l’Atlantique, les fameux diamants alluviaux de l’Orange qui font l’objet d’une chasse-cueillette bien gardée—des pans entiers de la côte des Squelettes et du désert du Namib ont été longtemps interdits d’accès (Sperrgebiet) et parcourir ses pistes requiert encore l’obtention de permis! Région de ||Karas, République de Namibie.
Le débit du fleuve Orange régulé en amont avec l’aménagement de barrages et réservoirs, on peut désormais exploiter ses eaux tout « en-bas », dans le désert du Namib, pour cultiver fruits et légumes dont raisins, dattes, aubergines, concombres, poivrons et, comme ici, des tomates. Région de ||Karas, République de Namibie.
Nous délaissons l’Orange à Aussenkehr, où nous avons fait le plein en liquides et provisions, pour nous lancer à travers le désert. Le village de quelques milliers d’habitants permanents accueillent plus de 20 000 travailleurs au plus fort des récoltes, la plupart venus des régions plus au nord. Aurevoir la verdure, pensons-nous… Région de ||Karas, République de Namibie.
Nous remontons d’abord la vallée de la rivière Gamchab, affluent de l’Orange asséché au moment de notre passage, sur la piste D207 puis les C37 et C10 jusqu’à l’intersection avec la D298 que nous gravirons et dévalerons jusqu’à Klein Karas. Nous passons délibérément outre les populaires sites et attractions touristiques des sources d’eau chaude de |Aï-|Aïs et du fameux Fish River canyon car, constituant d’exigeants allers-retours, nous les estimons trop pauvres en carburant pour cyclistes. D’ailleurs, ces premiers coups de pédale dans le Namib nous font vite réaliser que la gestion de l’eau et denrées sera une préoccupation majeure durant cette traversée. On peut apercevoir à l’arrière-plan les formations intimidantes et dénudées du Richterveld, en Afrique du sud. Région de ||Karas, République de Namibie.
Sur la D298, en passant le point le plus élevé de la route qui dépasse les 1200 mètres et basculant du côté du hameau de Klein Karas, les parages lunaires deviennent de plus en plus verts et d’herbes recouverts…à notre grand étonnement! Les propriétaires de la ferme Bremen, Lisl et Stephan, où nous avons passé la nuit précédente et qui ne se situe qu’à une vingtaine de bornes de l’autre côté du collet, nous confiaient n’avoir jamais vu leur plateau aussi sec et espérer encore les premières pluies significatives depuis quatre longues années. À n’en pas douter, des précipitations qui changent la donne : le sable est compact sous nous roues et la nouvelle prairie semble plaire aux varans des steppes d’Afrique orientale (Varanus albigularis) du coin! Région de ||Karas, République de Namibie.
Lendemain d’orage dans un lit de rivière asséché en marge de la C12, une dizaine de kilomètres à l’ouest de Klein Karas. Nous nous sommes arrêtés juste avant d’intégrer le territoire du parc national Gondwana où il est interdit de pratiquer le camping sauvage, une de nos activités préférées avec laquelle nous renouons enfin. Nous aimons penser que les gros nuages de plomb se sont aussi déversés sur les arpents de la ferme de Lisl et Stephan! Région de ||Karas, République de Namibie.
Épave routière éducative et divertissante à l’entrée de la ferme Mount Canyon, sur les bords de la C12, en route vers le barrage Naute avec ses plantations de dattiers et vignes. Nous y faisons escale en après-midi pour y déguster strudel aux pommes, café et bière à l’ombre d’un parasol sur la terrasse jouxtant le bistro/magasin de souvenirs de cet oasis du désert. Nous nous arrêterons le lendemain matin pour une pause similaire et tout aussi improbable au pied du barrage Naute, à la distillerie Kristall Naute. Il s’agira d’un déjeuner : un croque-monsieur type « toastie » avec une part de gâteau aux dattes et thé pour madame et 2 parts de gâteau avec 2 cappuccinos pour monsieur! Même si la « taxe du désert » vient gonfler les prix des denrées de la plupart de ces établissements disséminés dans ce vaste territoire de sable et caillasse, y prendre une pause au frais et s’y payer des p’tites gâteries contribue à garder le moral à flot! Région de ||Karas, République de Namibie.
Sur l’asphalte de la route B4 en fin de journée, après la pluie—et la session dans le lave-vélo—vient le beau temps! Région de ||Karas, République de Namibie.
Nous sortons de la B4 pour nous engager sur environ un kilomètre sur la piste D463 afin de nous dénicher un spot propice pour camper. Pour encore une couple de nuits, nous assistons au spectacle des derniers soubresauts de l’automne austral avec ses ultimes promesses de pluie. L’hiver suivra avec son temps sec et frais. Région de ||Karas, République de Namibie.
Nous émergeons sur l’asphalte de la B4, route qui relie la capitale régionale de Keetmanshoop et le port de Lüderitz, au terme d’un premier enchaînement de pistes isolées et peu fréquentées totalisant près de 250 kilomètres. Un sprint de 75 bornes sur l’accotement de la B4 puis une paisible balade d’une trentaine sur la C14 jusqu’à Bethanien nous séparent du second et ultime segment non-pavé qui nous conduira à Walvis Bay…quelque 700 kilomètres plus au nord! Décrétant une journée de congé dans le merveilleux oasis d‘Alte Kalkofen Lodge (chalets, camping et restaurant), j’effectue un aller-retour sur le pouce vers Keetmanshop, une centaine de kilomètres plus à l’est dont une soixantaine que nous venons de rouler, pour nous réapprovisionner dans ses supermarchés. La stratégie nous a souri et nous sommes fin prêts pour les pistes aux surfaces sablonneuses et ondulées légendaires du Namib…
Arrivés à Alte Kalkofen Lodge, véritable oasis et formidable établissement touristique établi sur les terres de 2 fermes fondées à l’époque de la colonie allemande durant la fin du 19ème siècle. Nous approchons de l’un des deux fours à chaux qu’on y retrouve, réputés les plus anciens de Namibie. La chaux produite par les fours a servi à la construction des bâtiments de Lüderitz, Kolmanskop, cette ville-fantôme à vocation diamantifère que les dunes du Namib ravalent tranquillement depuis son abandon il y a quelques décennies, et Keetmanshoop. Quant aux sites de camping d’Alte Kalkofen, ils sont uniques et procurent toute une expérience d’environnement désertique avec spacieuses salles de bain privées en matériaux « surcyclés » des plus hétéroclites…on peut y remiser tout ce qu’on veut et même s’y réfugier! Région de ||Karas, République de Namibie.
L’Alte Kalkofen Lodge possède la plus importante collection enregistrée de lithops du pays, ces intrigantes plantes succulentes endémiques des régions arides de Namibie et Afrique du sud. Communément appelées « plantes-cailloux » ou « pierres vivantes », les lithops ont adopté le mimétisme pour se protéger des herbivores…un moyen de défense que la floraison trahit! Région de ||Karas, République de Namibie.
À la sortie de Bethanien, modeste chef-lieu de district, dernières centaines de mètres de bitume de la route C14. Région de ||Karas, République de Namibie.
En route vers Helmeringhausen, où la C14 franchit la rivière Konkiep, face-à-face avec les sympahiques cow-boys Nama du ranch Mooifontein. Suite à l’obtention de son indépendance—la Namibie alias l’Afrique du sud-ouest a été sous la gouverne de l’Afrique du sud de 1915 à 1966 puis, renommée Namibie par l’ONU en 1968, occupée par ses mêmes voisins du sud jusqu’au 21 mars 1990—, la Namibie a mis en place une réforme agraire visant à redistribuer les terres afin de réduire les affres de la pauvreté auprès des communautés qui furent dépossédées, relocalisées et ainsi défavorisées durant le processus d’accaparement des terres des régimes coloniaux qui s’y sont succédés : allemand et sud-africain. Celui-là commettant le premier génocide du 20ème siècle à l’endroit des populations Herero et Nama, celui-ci en relocalisant les 10 principales nations du territoire dans des zones appelées bantoustans bien en marge des terres productives réservées pour ses propres fins et colons, une politique chère à l’apartheid. La réforme fonctionne principalement selon le principe « Acheteur consentant, vendeur consentant » (Willing buyer, willing seller), c’est-à-dire qu’avant de mettre sa propriété agricole en vente sur le marché, il faut d’abord en aviser le gouvernement qui peut les racheter afin de les revendre à des candidats éligibles à l’aide d’un prêt à un taux préférentiel de la Banque Agricole, institution financière d’état, ou les refiler à des leaders traditionnels, chefs de tribus, qui en redistribuent des parcelles à des membres de leurs communautés. Entre 1990 et 2007, on a rapporté que le programme avait profité à 800 agriculteurs « désavantagés » représentant les transferts de titres de 12% des fermes commerciales du pays. Région de ||Karas, République de Namibie.
Bivouac idyllique et typique de la Namibie en bordure de la clôture du ranch Mooifontein. Région de ||Karas, République de Namibie.
L’herbe fraîche née des dernières pluies s’installe sur le sable oxydé des confins orientales du Namib. Endémique, vivace et pouvant atteindre les 2 mètres, c’est l’herbe Bushman des dunes du Namib (Stipagrostis sabulicola). Région de ||Karas, République de Namibie.
« Chanceux » d’avoir une crevaison dans le désert à proximité d’un rare acacia! Région d’Hardap, République de Namibie.
Lever du jour sur la réserve NamibRand que les récentes pluies ont transformée en désert botanique…au grand plaisir des zèbres de la plaine dit zèbres de Burchell (Equus quagga) et des 15 girafes réintroduites dans cette aire de conservation! Région d’Hardap, République de Namibie.
Les dunes Kwesi de la réserve NamibRand résistent à l’assaut de l’herbe dans le désert botanique! Considéré le plus ancien de la Terre, le désert du Namib persévère et prospère sous les tropiques depuis quelque 65 millions d’années! Région d’Hardap, République de Namibie.
Pause à l’ombre d’un acacia sur la C27 à quelques dizaines de bornes de Sesriem, portail du célèbre site de Sossusvlei, vedette incontestée du parc national Namib-Naukluft. Nous dépassent ou croisent de plus en plus de véhicules 4×4…à suivre! Région d’Hardap, République de Namibie.
Nous érigeons notre Hubba Hubba pour 3 nuits au Sossus Oasis, le cœur battant du carrefour de Sesriem avec sa station-service et son magasin général, histoire de reprendre notre souffle et surtout organiser notre visite au site de Sossusvlei, 60 kilomètres de l’autre côté de la barrière du parc national Namib-Naukluft. Facile : se présenter avant l’ouverture de la guérite à 7h00 et demander aux occupants de l’un des dizaines de véhicules attendant à la queue leu leu d’embarquer les pauvres cyclistes. La pole position accepte puis nous reviendrons, après avoir erré et joué dans le sable à notre guise, avec le camion de soutien d’un voyage organisé à vélo par le pourvoyeur britannique KE Adventures entre les chutes Victoria et Le Cap…par solidarité cycliste cette fois! Pendant tout le temps passé sur la terrasse de la station-service à siroter bières à l’ombre et effectuer recherches sur Internet, nous sommes choqués par la quantité inouïe de visiteurs dans ce recoin du Namib, la plupart au volant de leurs véhicules 4×4 loués dès l’atterrissage à Windhoek, les autres avec leurs guides à bord de vaisseaux dunaires ou des Sud-africains avec leurs propres bakkies et attirails d’overlanders! La proximité d’un site touristique vedette et la transformation du Namib en désert botanique explique bien des choses et nous appréhendons l’avènement imminent du long congé pascal…
Nous accomplissons notre devoir de touristes au site de Sossusvlei, cuvette du terminal de la rivière Tsauchab qui vient s’y faire absorber par le sable orange. Le site est gardé par la dune Big Daddy qui domine de quelques 300 mètres la spectrale Deadvlei, cuvette voisine parsemée de végétaux zombies. Nous joignons donc les hordes matinales sur l’arête du « Gros Papa » de sable! Région d’Hardap, République de Namibie.
Vue de l’ensemble du cul-de-sac Sossusvlei depuis le sommet de Big Daddy. Région d’Hardap, République de Namibie.
Acacia zombie dans la cuvette spectrale de Deadvlei. Les dunes s’étant refermées sur le marais salé ancien, l’écoulement d’eau souterraine a été bloqué il y a plus de 900 ans. Le climat de ce secteur du Namib est tellement sec que la décomposition est quasi neutralisée ce qui permet aux arbres trépassés de se tenir debout pendant des siècles et peut-être même des millénaires…wouah! Région d’Hardap, République de Namibie.
À l’intersection des pistes C27 et C14, le carrefour du désert et oasis de Solitaire. Nous y débarquons le Vendredi saint et l’achalandage de l’hôtel, camping, restaurant, station-service, restaurant et boulangerie qui occupent aujourd’hui la ferme d’élevage de karakuls fondée en 1948 donne le vertige. Même si ce n’est que la mi-journée, nous montons la tente sous l’une des lapas du camping pour nous éviter les désagréments et périls du partage de la piste ondulée et poussiéreuse avec des centaines de véhicules durant l’heure de pointe! Malgré les efforts des équipes de nivelage qui passent aux 3 semaines, il ne faut que 2 ou 3 jours à des dizaines de véhicules pour atteindre le fond de la piste et la transformer en planche à laver avec trappes de sable! Région de Khomas, République de Namibie.
En quittant Solitaire vers Walvis Bay, sur la côte, nous devons parcourir 230 kilomètres sans eau. Il y a bien une couple d’établissements de tourisme de luxe chemin faisant mais ils sont tous à quelques kilomètres de la piste principale et nous préférons l’intimité du désert pour la nuit! Nous sortons donc l’artillerie lourde : à part les fidèles et habituelles 7 gourdes Yeti (5 litres) et Fidlock (2,4 litres) qui sont accrochées aux cadres de nos Boréal, nous emplissons nos 4 outres Dromadaire de MSR (16 litres), 2 bouteilles Platy (4 litres) et 1 réservoir Big Zip EVO de Platypus (2 litres) pour un total de 29,4 litres d’eau. Ajoutons 3 litres de bière et 0,75 litre de vin et nous nous considérons parés…;-) ;-)! Région de Khomas, République de Namibie.
Nous sommes à l’affût des oryx depuis notre incursion dans le désert du Namib mais toute la végétation qui a surgi depuis les pluies abondantes dans le désert botanique leur permettent d’aller se sustenter plus profondément dans la mer de sable touffue et plus haut sur les flancs de montagnes. L’oryx gazelle (Oryx gazella), ou gemsbok comme on l’appelle souvent ici, est un cas spectaculaire d’adaptation à son environnement, le désert : assimilant l’eau des végétaux dont il se nourrit, se contentant de peu, il peut passer près d’une année sans boire. Même s’il est doté d’un système de thermorégulation lui permettant de maintenir sa température faciale à 38 degrés, il peut supporter une température interne de 45 degrés et conserver ainsi de l’eau qu’il évacuerait en haletant! Il n’est donc pas surprenant qu’il soit l’emblème animal national de la Namibie! Région de Khomas, République de Namibie.
Procession au pied des monts Kamberge dans la mer d’herbe éphémère du Namib. Région de Khomas, République de Namibie.
Nos nouveaux amis en Namibie : les niveleurs nomades! Le bon entretien des pistes du désert requiert des efforts constants des employés de la voirie qui oeuvrent en toute autonomie et en duos munis d’une niveleuse, roulotte et…provisions! Région de Khomas, République de Namibie.
Deuxième passage du tropique du Capricorne de la deuxième étape de cette odyssée vélocipédique, direction nord cette fois! Région de Khomas, République de Namibie.
Nous squattons l’une des entrées de la ferme Oase en ce Samedi saint : site de camping à la tranquilité garantie! Région de Khomas, République de Namibie.
Se réjouissant des récentes pluies abondantes eux aussi, les impressionnants criquets à armure (Acanthoplus discoidali) nous accompagnent depuis notre entrée dans le désert. Endémiques d’Afrique australe, ils sont omnivores et leurs puissantes mandibules savent mettre en oeuvre de surprenants et douloureux pincements…ce que nous n’avons pas encore vérifié! Région de Khomas, République de Namibie.
Un dimanche de Pâques fébrile sur la C14. Juste avant de franchir une autre section du parc national Namib-Naukluft, les bakkies de location s’attroupent et s’attirent les uns les autres. Un premier s’arrête pour contempler une partie du désert botanique en tous points identique à une autre se trouvant une courbe, deux courbes ou trois courbes plus loin puis un second voit le bakkie garé et s’arrête lui aussi pour ne rien manquer puis un troisième se pointe, un quatrième, cinquième, … Région de Khomas, République de Namibie.
Quelle agréable surprise de constater que les derniers 70 kilomètres de la piste C14 vers Walvis Bay ont été arrosés à l’eau salée puis compactés au rouleau compresseur! Excellente recette aux ingrédients peu coûteux! Toujours ce vent en pleine face toutefois—une constante depuis notre traversée du fleuve Orange…—mais une surface naturelle archi-roulante! Région d’Erongo, République de Namibie.
Pastas quotidiennes avant de monter la tente au crépuscule. À une quarantaine de kilomètres de l’Atlantique et quelque 350 mètres au-dessus de son ressac, il faudra un camp étanche en prévision des fameux brouillards côtiers qui aspergent le Namib et sa fameuse côte des Squelettes. Région d’Erongo, République de Namibie.
Le brouillard se dissipe à « l’atterrissage » vers Walvis Bay. Région d’Erongo, République de Namibie.
Mission accomplie! À l’orée de Walvis Bay, nous concluons cette première traversée dans le désert du Namib. D’autres suivront… Région d’Erongo, République de Namibie.
Nous avons parcouru les deux tiers du trajet d’une trentaine de kilomètres entre le port de mer de Walvis Bay et la station balnéaire de Swapokmund en empruntant principalement les avenues du resort de Langstrand, à mi-chemin, puis une piste de sable reliant plages désertes, ce choix afin d’éviter les périls de la route B2 dans le brouillard. À moins de 2 bornes de l’embouchure de la rivière Swapok, ce que signifie en allemand d’ailleurs « Swapokmund », nous nous considérons arrivés à bon port. Un pêcheur à pied sur la côte des Squelettes ne peut qu’indiquer la proximité d’un lieu habité! Région d’Erongo, République de Namibie.
Nous faisons escale à Swapokmund pour prendre une pause du désert—quoique les dunes du Namib emmaillottent la ville qui fait, elle, face à l’Atlantique sud—et rédiger ce billet. Conséquence directe de ce long congé pascal exceptionnellement populaire cette année en raison des pluies providentielles qu’a reçues le désert, les nombreuses chambres de la station balnéaire très prisée des touristes européens et africains sont occupées. Nicoletta parvient néanmoins à nous installer dans l’une des unités de son lumineux Namib Guesthouse et c’est ainsi que nous entamons le chantier du 53ème billet de l’expédition, tentant de rendre compte plus ou moins succinctement des derniers 1225 kilomètres passés sur la route, principalement sur les pistes d’un désert botanique…et y préparer notre retour!
Comme toujours ils sont impressionnant mes fous amis québequois!
Heureux de vous savoir en forme!
Et heureux également que vous ne manquiez pas de ravitaillement entre les iguanes et les gros scarabés!
Félicitation pour les photos, elles sont superbes!
Bonne continuation et toujours un peu d’air dans les boyaux!
J’envoie votre rapport à mon ami namibien que hélas vous n’avez pas pu rencontrer.