Depuis que nous avons franchi le Zambèze et gagné la route nationale N1 à Caia, dans le centre du Mozambique, hormis une exquise incursion entre le mont Gorongosa et la plaine plus à l’est qui abrite le parc national du même nom, nous avons poursuivi franc sud sur cette artère vitale souffreteuse en pédalant d’un fleuve à l’autre …un entre rios mozambicain! Comme le Zambèze et les rios Pungue, Buzi et Savé, nous avons rejoint l’océan Indien et c’est ici, parmi les dunes prodigieuses de Praia do Tofo, que notre caravane s’y est jetée. Pas tout à fait la fertilité légendaire de la Mésopotamie ancienne cet entre rios mais plutôt un riche terroir pour les aventures routières tous véhicules confondus et véritables rencontres…entre humanos!
À la sortie de Caia, en marge de la N1, préparatifs pour un double égo-portrait sur le pont de la rivière Zangue. Caia remet ses visiteurs à la Route en un boa viagem bien senti! Province de Sofala, République du Mozambique.
Corder le bois sur sa bécane pour aller se chauffer et faire à manger au bercail. Province de Sofala, République du Mozambique.
Première p’tite journée pour cet entre rios avec escale au M’phingwe Camp, une trentaine de bornes au sud de Caia. Les chalets en bois impeccables regroupés autour d’un pavillon atmosphérique qui abrite un restaurant au menu « exotique », au beau milieu d’une forêt indigène restaurée, surprennent et valent la pause. D’une surface de 250 km2, on y retrouve 280 espèces d’arbres natives dont l’ébène du Mozambique ou grenadille (Dalbergia melanoxylon), précieuse essence, et 120 espèces d’oiseaux. La réserve forestière Catapu est l’oeuvre du couple industrieux et philanthrope Pat et Anthony White, établis ici depuis 30 ans. « Il n’y avait plus rien ici, presque plus d’arbres et pas un animal sauvage. Le territoire a été disputé âprement durant la guerre civile! Comme 50% des plants d’arbres survivent, nous en plantons 4 pour chaque arbre que nous exploitons. » résume Ant quand nous l’avons rencontré à son moulin à scie, qui emploie une centaine de villageois des environs, au terme d’une balade de 30 minutes dans la forêt. Nous avons même pu observer des céphalophes du Natal ou duikers, ces antilopes miniatures, chemin faisant. Après nous être mis d’accord sur l’irrationalité qui caractérise nos entreprises respectives, l’infatigable octogénaire se remet au travail et promet de nous rejoindre au souper pour jaser « navigation » avec l’aide de ses cartes. En plus d’en apprendre davantage au sujet du projet de corridor naturel en forme de « L » qui reliera la réserve nationale de Marromeu, jouxtant l’océan, au parc national de Gorongosa via…la réserve forestière de Catapu, nous convenons que notre plan d’emprunter la piste « Piro », qui s’immisce entre le mont Gorongosa (1863 mètres) et le parc national via le village de Vinduzi, est la voie à privilégier…puis la N1 direction sud qui, dans le centre du pays, ressemble plus à un chemin de pénétration qu’à une route transnationale, sa vocation première!
Nous profitons de l’équipement et de la main-d’oeuvre de l’atelier de la scierie autarcique pour amputer nos guidons de quelques centimètres. Province de Sofala, République du Mozambique.
Escale au carrefour poussiéreux de Nhamapaza, après 80 kilomètres sur la N1 qui nous auront permis de goûter à nos premiers nids de poule abyssaux qui font la renommée de la route nationale dans les provinces du centre et nord du pays. «P’tite frette» de fin de journée, une Dos M (2M), le temps de nous enquérir quant à l’offre en hébergement de la bourgade qui a vu le jour à l’époque pas si lointaine des voyages en convois sécurisés : Nhamapaza était un relais. C’est donc dans la chambre d’un établissement insalubre que je présente des premiers symptômes de giardiase…à suivre! Province de Sofala, République du Mozambique.
En route vers la piste « Piro », nous croisons sur la N1 un convoi de femmes qui reviennent de Nhamapaza où elles ont fait moudre leur maïs pour en faire du xima, comme on appelle au Mozambique la purée à base de farine de maïs qu’on retrouve sur la plupart des menus en Afrique subsaharienne. Province de Sofala, République du Mozambique.
Passage sympathique sur la piste « Piro » qui s’immisce entre le mont Gorongosa, inselberg le plus méridional du Rift qui culmine au pic Gogogo à 1863 mètres, et la plaine et les plateaux qui abritent le parc national de Gorongosa. Nous évoluons ainsi dans la zone-tampon qui ceinture l’aire protégée du parc et roulons vers le village de Vinduzi. Province de Sofala, République du Mozambique.
Déjeuner à notre bivouac de Vinduzi, dans la cour de la police du village. La veille, nous avons demandé pour camper à l’école et les responsables ont vite fait de pelleter notre requête dans la cour des autorités compétentes de la bourgade sise au pied du mont Gorongosa. Ironiquement, le voisin de la police était le professeur d’anglais de l’école lui qui, complètement saoul dès le crépuscule, insistait pour que nous nous installions à côté de sa maison pour « jaser » toute la soirée…invitation que nous avons refusée! Province de Sofala, République du Mozambique.
Ça faisait longtemps que nous avions vu un cours d’eau cristallin et nous profitons de l’occasion pour remplir nos gourdes en marge de la « Piro ». Même si cette rivière puise sa source sur les pentes du mont Gorongosa, nous purifions son eau avec notre filtre Guardian de MSR. Province de Sofala, République du Mozambique.
Parvenus au point le plus élevé de la « Piro », juste sous les 500 mètres, nous saluons le mont Gorongosa et nous préparons pour la descente vers la N1 et Vila…Gorongosa! Province de Sofala, République du Mozambique.
Parois sud-est du mont Gorongosa. La zone sommitale de l’inselberg a été intégrée au parc national en 2010 dans la même impulsion qui a vu naître la zone-tampon. Province de Sofala, République du Mozambique.
Nous descendons de notre perchoir et parcourons les derniers kilomètres de la « Piro » jusqu’à la petite ville de Gorongosa, à califourchon sur la N1. Au tour de Janick d’avoir la diarrhée, des nausées, des crampes intestinales et roter le soufre, symptômes de la giardiase et nous nous enfilons les doses de tinidazole que nous nous sommes procurées dès notre arrivée à Dar es Salaam. Avons-nous ingurgité la bactérie en avalant un aliment lavé à l’eau contaminée? Pas en buvant puisque nous purifions scrupuleusement nos réserves d’eau! Erreur de manutention durant les opérations de filtrage alors? Bah, 2 grammes de ce puissant désinfectant gastro-intestinal et on revit—une autre fois—24 heures plus tard!
Nous nous installons donc dans un pensao de la petite ville pour 4 jours, le temps de nous soigner, rédiger en différé le billet précédent et tenter d’organiser une visite éclair au parc national de Gorongosa dont la guérite ne se trouve qu’à une quarantaine de bornes d’ici. Tout près mais pas simple puisque circuler à vélo à l’intérieur du périmètre du parc est interdit, et ce, pour des raisons de sécurité évidentes : rencontres possibles avec lions, éléphants, hippopotames et lycaons! La préposée au bout de WhatsApp nous propose une cueillette par un véhicule du parc pour un montant assez élevé (850 meticais par personne en aller simple…) puis se ravise la veille pour nous annoncer qu’aucun véhicule n’était disponible et que, de toute façon, il ne restait plus de place pour le safari de fin de journée. Nous décidons de rouler jusqu’à la guérite et tenter notre chance sur le pouce…entre les employés, les livreurs de denrées, pourvoyeurs de services et les autres clients en VUS, nous devrions bien trouver quelqu’un pour nous embarquer jusqu’à Chitengo Camp, le quartier général du parc, à 18 kilomètres de la barrière! Notre stratégie fonctionne et c’est un sympathique réceptionniste de l’hôtel de luxe Montebelo qui nous a cueillis à 3 kilomètres de la N1 sur la piste qui conduit à la guérite du parc. Nous arriverons à temps pour nous enregistrer, monter la tente dans le camping de Chitengo Camp et réserver notre place pour le safari de fin de journée, une balade en Land Cruiser modifié de 4 heures dans la brousse hallucinante de Gorongosa!
C’est dans la « boîte » d’un pick-up que nous gagnerons et quitterons Chitengo Camp, QG du parc national de Gorongosa! 2 mini safaris à petits prix : un pourboire de 200 meticais à l’aller et entente forfaitaire s’élevant à 400 meticais pour le retour! Province de Sofala, République du Mozambique.
Nous considérant en « vacances de nomades » depuis nos rencontres avec les éleveurs et chasseurs-cueilleurs de la Tanzanie, c’est un peu grâce au parc national de Gorongosa que nous avons opté de poursuivre dans le Grand Rift jusqu’ici, presque à son embouchure dans l’océan Indien. Nous nous en félicitons et l’en remercions! Un article de la revue National Geographic paru en avril 2019 (How one of Africa’s great parks is rebounding from the war) avait placé le parc sur notre écran radar et dans notre mire. L’histoire n’est pas banale. Sa végétation et ses espèces animales décimées durant la guerre civile—Gorongosa était le bastion des forces de la RENAMO qui coupaient des arbres pour se chauffer et cuisiner, chassaient pour se nourrir et tuaient les éléphants pour échanger l’ivoire contre des armes…—, le parc, grâce aux efforts concertés d’allumés du coin, de la communauté scientifique internationale et, les soutenant tous, les millions de dollars de la fondation Carr, l’initiative du milliardaire américain philanthrope Greg Carr, foisonne de vie à nouveau. Avec la fin des hostilités et activités destructrices sur le territoire de Gorongosa, la savane et la jungle ont repris le dessus favorisant l’augmentation des populations d’herbivores qui ont survécu : impalas, cobes à roseaux (reedbuck) et cobes à croissants (waterbuck). Ces derniers, dont le nombre d’individus est passé de 2200 à 57 000 entre les années 2002 et 2018, représentent 63% de la biomasse animale du parc! Les buffles, qui sont passés de 13 300 à 90 têtes entre 1972 et 2002, ont eu besoin d’une ré-introduction de 210 individus provenant d’autres parcs nationaux africains et soins particuliers comme la création temporaire d’un sanctuaire clôturé pour assurer un second départ sécuritaire. Ils errent librement depuis 2014. On a dû ré-introduire également 5 hippopotames et 6 éléphants dont les populations respectives avaient chuté de 3500 à 160 et 2500 à 300. On a recensé en 2018 près de 550 hippos et 650 pachydermes! Cette revitalisation n’est pas passée inaperçue chez certains prédateurs avec une augmentation marquée de la population de lions—30 lionceaux en 2018—et le retour des léopards—premier signalement aussi en 2018. Cette même année charnière pour la revitalisation du parc, on a ré-introduit une meute de 14 lycaons. On espère ainsi rétablir l’équilibre dans le rapport naturel entre les populations proies et prédateurs…les nombreux babouins qui en mènent large ces temps-ci n’auront qu’à bien se tenir!
La vision de la fondation Carr inclut également l’épanouissement de la population limitrophe du parc, les villageoises et villageois qui habitent la zone-tampon. Entre autres programmes déployés, notons l’instauration de moyens de production pour les cultures caféicole et apicole, celle-là sur les pentes du mont Gorongosa et celle-ci partout dans la zone-tampon. Même que des ruches suspendues à des câbles sur la périphérie du territoire de conservation jouent les systèmes de protection contre d’éventuelles invasions d’éléphants : les mastodontes ont une peur démesurée des abeilles et…leurs bourdonnements! Une attention toute particulière est accordée à l’éducation des jeunes filles : « La première fois que je suis venu ici, le pourcentage de femmes sachant lire était…zéro! Pour sauver les parcs naturels, il faut réduire la pauvreté et les efforts pour y parvenir passent par l’autonomisation (“empowerment”) des femmes. » raisonne Carr dans une entrevue accordée à l’auteur de l’article du National Geographic. Nous avons rencontré à Vinduzi une enseignante du programme de la fondation Carr « Girls’ Club ». Elle logeait dans une hutte voisine des policiers qui nous ont accueillis pour la nuit. Elle nous a confié qu’elle donnait des cours de renfort en portugais écrit les lundis, mercredis et vendredis; un cours de planification familiale le mardi. Le parc a créé 50 clubs dans la zone-tampon touchant 2000 filles : « Si les filles sont en classe et que les femmes ont des opportunités, alors les familles seront réduites à 2 enfants » renchérit le co-fondateur de Boston Electronics. Comme pour les nations et le monde, les pressions démographiques croissantes sur les ressources d’un parc de conservation comme celui de Gorongosa planent comme une menace…
Safari au parc national de Gorongosa
Se balader pendant 4 heures dans ces décors luxuriants-arides surréalistes—toujours des coups de foudre que ces instants passés avec notre planète avant…le grabuge!—valaient tous ces écartèlements logistiques et émotifs! En bonne compagnie, un couple de l’Idaho visitant leur ami Greg Carr et deux couples de Sud-Africains experts en flore et faune de ce bout du monde que nous reverrons certainement bientôt, nous sommes allés prendre l’apéro au lac Uréma, organe vital de Gorongosa. Beau prétexte pour épier crocodiles, hippopotames, éléphants, antilopes, toutes sortes de cobes, phacochères, babouins et…oiseaux rares repérés par nos nouveaux potes sud-africains!
Suivant cette brève escale au parc national de Gorongosa, nous reprenons le collier sur la N1 qui, sur quelques centaines de kilomètres, franchit des arpents de forêts de miombo puis mopane. Entre quelques carrefours routiers disséminés sur la route chantier de re-construction—Inchope, Muxengue, Vila Franca do Savé, …—, pas grand’chose, surtout des familles qui s’établissent autour d’un lopin qu’ils ont défriché et duquel elles tirent leur subsistance. Airs d’ultime frontière dans le milieu du pays! Au sud du fleuve Savé, les accès à la côte sauvage et les agglomérations se multiplient et croissent…et ça ne fait que commencer! Des constantes toutefois, la chaleur, charisme et intelligence émotive des Mozambicaines et Mozambicains que notre caravane croise…font du bien!
De retour sur la N1, à quelques dizaines de bornes au sud de l’entrée du parc national de Gorongosa, nous franchissons le fleuve Pungue et amorçons notre sortie du Grand Rift africain…pour de bon! Du Jourdain, en Jordanie, jusqu’ici, le système de fractures géologiques nous aura choyés! Province de Sofala, République du Mozambique.
Emplettes de fin de journée pour agrémenter nos pastas. Province de Sofala, République du Mozambique.
Des segments totalisant plus de 1000 kilomètres sur les 2600 qui composent la route nationale N1, se trouvant surtout dans les provinces du nord et du centre du pays, sont à refaire et font l’objet de projets…inachevés! Ici, à quelques bornes au nord du rio Revuè, des enfants prennent les choses en mains…en échange de contributions volontaires des usagers de la route! Province de Sofala, République du Mozambique.
Tous les moyens sont bons pour afficher son allégeance et ses couleurs politiques durant la campagne électorale qui bat son plein avec le scrutin prévu le 9 octobre prochain. Les observateurs s’entendent déjà pour proclamer le candidat du FRELIMO, Daniel Chapo, futur président du Mozambique. Le rouge omniprésent dans lequel nous pataugeons depuis notre entrée au pays semble confirmer ce pronostic! Province de Manica, République du Mozambique.
L’un de ces chantiers de re-construction brutal et atroce, le tout exacerbé par des températures frôlant les 40 degrés! Province de Sofala, République du Mozambique.
Même chantier…et chaleur! Province de Sofala, République du Mozambique.
Nattes de roseau utilitaires, très prisées à l’intérieur et extérieur des huttes familiales, à vendre! Province d’Inhambane, République du Mozambique.
Mortiers et pilons ce coup-ci! Province d’Inhambane, République du Mozambique.
Dans un autre Mozambique depuis les intersections vers les p’tites agglomérations balnéaires d’Inhassoro et Vilankulo, la N1 est désormais recouverte d’un bitume soyeux et même parfois munie d’un accotement! Ici, à la sortie de l’important chef-lieu de Massinga, des boulagères extraverties divertissent notre caravane. Province d’Inhambane, République du Mozambique.
Nous franchissons une étape géographique significative sur la N1, quelques jours avant l’équinoxe par surcroît, lors de notre quête vers l’extrémité méridionale de l’Afrique, le cap des Aiguilles, Kaap Agulhas alias le cap des Tempêtes! Province d’Inhambane, République du Mozambique.
« Mais les œufs sont crus, ils ne sont pas cuits! » nous prévenait avec une certaine inquiétude la jeune tenancière du kiosque où nous fait escale le temps d’un sandwich aux œufs frits…sur réchaud multi-carburants liquides! Province d’Inhambane, République du Mozambique.
Dès les premiers jours sur les pistes du Mozambique, charmés par l’accueil authentique et motivés par les promesses d’aventure qui nous pendaient au bout du nez, nous avons fait le pari de pédaler vers la capitale et tenter de prolonger notre séjour chemin faisant, vous vous souvenez? Nous sommes finalement tombés sur un extrait de la nouvelle loi promulguée le 31 mars 2023 qui exempte les ressortissants de plusieurs pays d’un visa de tourisme en leur offrant plutôt un permis de séjour de 30 jours sur arrivée et qui leur permet de le prolonger pour 30 jours additionnels. Le même extrait stipulait qu’il ne suffit que de présenter une demande au bureau d’immigration de l’une ou l’autre des capitales des 10 provinces du pays, de justifier par écrit cette demande et payer les 650 meticais de « frais administratifs ». Nous pédalions donc moins nerveusement et avons donc planifié de nous exécuter dans la petite ville de Maxixe où se trouvent les bureaux d’immigration de la capitale d’Imhambane, la ville d’Imhambane qui, elle, est sise de l’autre côté de la baie éponyme. 3 semaines depuis notre entrée au Mozambique, nous débarquons dans la petite ville parcourue par la N1, tout de même la plus grande que nous avons croisée dans le pays, en fin de journée, juste à temps pour se faire confirmer par un officier toutes les pièces requises pour la procédure : photocopies des passeports, reçus de permis de séjour et lettre de justification de la demande…en portugais.
Nous nous installons au camping municipal, juste à côté de la jetée où de petits bateaux de passagers effectuent la navette entre Maxixe et Imhambane. Une table de pique-nique en guise de pupitre, Janick couche sur papier notre affection pour le pays et invoque la lenteur de notre mode de locomotion pour justifier notre demande de sursis. Impeccable! Confiants, nous nous insérons dans le carrousel des autres demandeurs au bureau d’immigration le lendemain matin puis attendons…et attendons! On nous convoque pour payer puis prendre photos et empreintes digitales…ça y est, pensons-nous! Nous pourrons aller nous embarquer sur un bateau pour traverser la baie et gagner l’océan Indien « pour vrai », à Prahia do Tofo. À nous la plage! Mais nous attendons…et attendons encore! À 5 minutes de la fermeture des bureaux, on nous convoque cette fois pour nous expliquer qu’il y a un problème avec nos permis de séjour initiaux. En gros, ils n’auraient pas été correctement entrés dans le système par les agents d’immigration du poste de Milange. Il faut rester une autre nuit à Maxixe et revenir le lendemain matin. Scène 1 prise 2! Janick se plante devant l’officier en charge de notre dossier…et de dizaines d’autres, jusqu’à ce qu’il lève enfin les yeux en sa direction et lui lance, la main ouverte : « 5 minutes! » C’était plus de 2 heures après notre arrivée! Puis, 15 minutes plus tard, il est sorti des coulisses du moulin à paperasse tout sourire pour lui remettre nos 2 passeports, chacun avec un tout nouveau permis de séjour estampé d’une durée totale de 60 jours à partir de la date d’entrée à Milange…non-renouvelable! Nous pouvons continuer de pédaler au Mozambique à notre rythme…
Bravo, belles photos. Je suis content de voir le Boréal chargé comme un touring, ce vélo m’Intéresse.
Bonjour! Merci pour les bons mots! Belle bête en effet le Boréal…et fière allure avec toutes sortes de sacs et sacoches! À n’en pas douter, il est prêt à tout! 😉