Canicule sur la mer Rouge, une nouvelle dent, traversée du désert Arabique avec escorte policière, remonter le Nil parmi ses vestiges de l’Antiquité, tonitruant carnaval routier et humanité en folie, non, la vie ici n’est pas un long fleuve tranquille! Les semaines et billets se suivent mais ne se ressemblent pas…c’est que nous avons recommencé à avancer!

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La station balnéaire d’Hurghada, dotée d’un aéroport international et un air d’inachèvement perpétuel, s’étire entre les coraux de la mer Rouge et la caillasse du désert Arabique sur une quarantaine de kilomètres. Gouvernorat de Mer-Rouge, République arabe d’Égypte.

Notre séjour à Hurghada, une grosse semaine pendant laquelle on m’a mis dans la bouche une nouvelle dent (traitement de canal, pivot et couronne zircon-céramique, une prestation prosthodontique irréprochable qui n’aura coûté que 4100 livres égyptiennes soit quelque 675 dollars canadiens), aura coïncidé avec une canicule qui a paralysé la région. Dans le minuscule studio que nous avons loué, tandis que le mercure atteignait les 47 degrés à l’extérieur, nous avons pu maintenir la température à 33 degrés à l’aide d’un ventilateur. Même si nous en avons sué des litres et qu’un climatiseur eût été salutaire, nous nous comptons doublement chanceux..et nous considérons en sursis!

Suivant un hiatus de 19 jours, nous nous relançons enfin sur la route et laissons derrière le marasme des dernières semaines. Nous filons au sud sur l’autoroute qui ondule parmi les arpents de sable bordant la mer Rouge jusqu’au port de Safaga. Y faisons une brève escale le temps de faire des provisions en prévision de la traversée du désert Arabique, une montée et descente de 180 kilomètres vers la ville de Qena et la vallée du Nil. À l’orée de Safaga et aux portes du désert, les officiers de police du poste de contrôle routier nous demandent d’attendre pendant qu’on discute au cellulaire de notre cas avec supérieurs. Une vingtaine de minutes plus tard, on nous donne le feu vert. Nous remontons en selle, parcourons quelques dizaines de mètres puis regardons derrière pour identifier l’auteur d’un ronron de moteur : une camionnette de la police! Dans le siège du passager, l’officier en civil qui parle anglais et qui s’est occupé de notre cas.

– « On s’en va loin comme ça, ensemble? » lui demandons-nous.

– « Jusqu’à Qena! Ce soir, vous pourrez dormir au prochain poste de contrôle, à 40 kilomètres d’ici. » répond-t-il.

– « Mais pourquoi? Il ne peut rien nous arriver dans le désert. Nous avons l’habitude et sommes très bien équipés. » plaidons-nous.

– « C’est dangereux! » rétorque-t-il sans appel…

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Photo illégale au départ de notre premier camp dans le désert Arabique, bivouaquer entre le poste des ambulanciers et celui du contrôle routier de la police. Portrait croqué à la demande de l’officier aux gallons dorés et uniforme immaculé. Gouvernorat de Mer-Rouge, République arabe d’Égypte.

Comme la tombée du jour est imminente et que la pente est ascendante, après 5 ou 6 bornes, nous obtempérons et consentons à nous embarquer jusqu’à la station. On nous présente aux officiers du poste, nos nouveaux geôliers dans cette prison à ciel ouvert, puis nous érigeons notre camp derrière leur bâtiment. On préfèrerait que nous dormions chez les ambulanciers d’à côté, invoquant le danger que représenteraient des serpents et scorpions belliqueux, mais protestons fermement. Le jeune officier en civil, qui s’est excusé à plusieurs reprises de nous imposer cette escorte, doit attendre qu’une patrouille revienne de la station suivante, aussi à 40 kilomètres, pour remettre de l’essence dans leur camionnette et assurer leur retour à Safaga! À notre tour de rougir en songeant au gaspillage de ressources que constitue cet « accompagnement! » Une heure plus tard, avant de partir, s’excusant à nouveau, il vient inspecter l’étanchéité de notre Hubba Hubba à la demande des officiers du poste où nous passerons la nuit…encore cette histoire de serpents et scorpions! La tente passe le test et notre machette indonésienne les rassure. « Vous comptez partir à quelle heure demain matin, 4h00? » nous demande-t-il avant de quitter. « On se calme, on se calme! 7h00…inch’Allah! Bonne nuit! »

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Un pick-up indigo de la police qui nous colle aux fesses avec son diesel irritant, nous cheminons vers le Nil et franchissons le désert Arabique d’est en ouest. Gouvernorat de Mer-Rouge, République arabe d’Égypte.

Sur la route dès 7h00, débute un sprint d’une centaine de kilomètres pour nous; une course à relais de 4 camionnettes pour les policiers. Nous faisons la sieste tout l’après-midi à une autre station de police puis relions les 15 bornes qui nous séparaient encore de la prochaine où nous nous arrêterons pour la nuit. Ce rythme imposé et cette pression constante affectent notre humeur. Montons la tente, cuisinons puis nous retirons dans nos quartiers…afin de recommencer la même routine une dizaine d’heures plus tard!

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Autre cliché illégal. En gagnant la vallée du Nil et son feu roulant en périphérie de la ville de Qena, nous mettons à profit le maternalisme des policiers et succombons à leurs tentations: «Allez, montez à bord!» C’est surtout parce que nous jugeons qu’avoir un 4 roues motorisé qui nous suit à 20 km/h dans le trafic infernal de cette section de la nationale 2 serait VRAIMENT trop dangereux! Gouvernorat de Qena, République arabe d’Égypte.

Nous savions que Qena était l’un des foyers principaux de l’insurrection islamiste des années 1990. Menée par le groupe Gamaa al-Islamiya, elle visait l’instauration d’un état islamique par le renversement du gouvernement égyptien et avait comme stratégies de s’attaquer aux policiers et saboter l’industrie du tourisme, celle-ci culminant avec l’attentat de Louxor en 1997 qui a fait 62 victimes. C’est d’ailleurs ce qui a mis un terme aux croisières sur le Nil entre Le Caire et Assouan, l’un des premiers produits touristiques de ce pays qui regorge de trésors culturels. Qena était même interdite aux étrangers. Mais il y a plusieurs années que l’ordre et la loi ont été rétablis dans cette partie du pays. Or dès notre arrivée à Qena, quand on nous impose toujours une escorte pour remonter le Nil jusqu’à Louxor, sur une route au trafic composite étourdissant et manœuvres douteuses, frustrés et considérant représenter un plus grand danger en étant suivis par un 4 roues motorisé, nous chargeons notre caravane à l’arrière du pick-up qui prend le relais au poste de contrôle de la ville et nous installons parmi notre barda avec les jeunes officiers aux fusils d’assaut. Prenons place dans ce carnaval routier avec ses minibus, camions, charrettes mues par des ânes, vaches et…camionnettes de policiers en trombe! On multiplie les dépassements à haute vitesse dans ce dédale en mouvement pour rétrograder et freiner puissamment à l’approche des nombreux dos d’ânes! On nous transfère de camionnettes à deux reprises sur une quarantaine de bornes, puis nous libère et laisse pédaler « solo » les derniers 20 kilomètres jusqu’au centre-ville de Louxor…quel soulagement de pouvoir sentir les fleurs du mur de verdure qui longe l’accotement et nous sépare d’un canal d’irrigation, évoluer à notre rythme parmi le plus vaste oasis du globe!

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Une énième pleine lune éclabousse les pierres du temple de Louxor. Gouvernorat de Louxor, République arabe d’Égypte.

Louxor est la descendante de l’ancienne Thèbes, capitale principale du Nouvel Empire (±1500-1000 avant notre ère), période la plus prolifique de l’Égypte des pharaons, et résidence sur Terre des dieux dits de la triade thébaine : le dieu-souverain Amon (le « caché »), son épouse Mout (la « mère ») et leur fiston Khonsou (le « voyageur »). Pas étonnant qu’on y retrouve la plus grande concentration de temples—incluant les fameuses « demeures des millions d’années », monuments funéraires célébrant la gloire et le Ka (force vitale) de chaque pharaon des trois dynasties qui se sont succédé durant cette époque (18ième, 19ième et 20ième)—et nécropoles d’Égypte antique découverts à ce jour!

Le Nil formant une frontière à la fois symbolique et physique entre l’ici-bas et l’au-delà, le monde des vivants était campé sur la rive orientale du fleuve, leurs habitations entourant les temples de Karnak et Louxor, et celui des morts, sur sa rive occidentale. C’est là qu’on retrouve la célèbre Vallée des rois, plus grand regroupement de tombeaux pharaoniques, dont celui de Toutânkhamon qu’on a découvert avec tout le « matériel » nécessaire pour subvenir aux besoins de la vie éternelle : un véritable trésor! Sachant qu’il a régné pendant 9 ans seulement, on peut se demander ce qu’on aurait pu trouver dans les tombeaux des autres pharaons, aux règnes beaucoup plus longs, si les pilleurs n’étaient pas passé avant…

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Felouques, ces vaisseaux du Nil, amarrées le long de la Corniche de Louxor. Gouvernorat de Louxor, République arabe d’Égypte.

Nous nous réfugions dans une chambre d’un hôtel bon marché du quartier de Televisyon, à l’abri des escortes policières, puis établissons un plan pour nous familiariser avec quelques-unes des attractions archéologiques de l’ancienne Thèbes, faire nos dévotions égyptologiques. Nous sortons marcher vers le temple de Louxor. Éclairé par des projecteurs et la pleine lune, entre le Nil et le centre-ville, on dirait le portail vers une autre dimension. Mais les opérateurs de taxis, calèches et felouques qui nous abordent désespérément—la saison touristique fait relâche durant l’été…trop chaud!—afin de nous vendre à gros prix leurs services, nous ramènent vite au monde des mortels. Comme la grande majorité de nos rapports avec les Égyptiens sont teintés de ce même souci de tirer profit de notre rencontre, n’hésitant pas à faire usage de stratagèmes, pièges et arnaques pour y parvenir, nous sommes constamment sur nos gardes ici. C’est donc avec plaisir et surprise que nous nous sommes entendus le lendemain matin avec un jeune père de famille, étudiant en histoire pour obtenir un boulot régulier au ministère des Antiquités—on fouille, restaure et fouille encore et encore ici…—, quand il nous a proposé le plus honnêtement du monde et sans aucune pression de nous conduire vers une sélection de sites sur la rive ouest, éparpillés sur un territoire d’une vingtaine de kilomètres². Avec le prix des billets d’entrée et les bakchichs pour les gardiens des tombes, chambres et chapelles, il a même fallu qu’il nous fasse crédit…

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L’un des deux Colosses de Memnon, seuls vestiges du Temple des millions d’années d’Amenhotep III, dans l’ancienne Thèbes, se tient encore assis sur son trône pharaonique. En arrière-plan, on peut apercevoir des dizaines de tombeaux à flanc de falaise parmi les centaines que contient la nécropole des Nobles. Gouvernorat de Louxor, République arabe d’Égypte.
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Égoportrait de rigueur pour ce jeune couple de vacanciers russes en goguette devant l’hallucinant Temple des millions d’années de la reine Hatchepsout, à Deir el-Bahari, sur la rive gauche du Nil. Gouvernorat de Louxor, République arabe d’Égypte.
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Anubis, dieu à tête de canidé, patron des embaumeurs et important protagoniste du Livre des morts des Anciens Égyptiens, règne de son trône funéraire sur cette fresque hiéroglyphique ornant l’un des murs de la chapelle qui lui est dédiée au temple d’Hatcheptsout. Gouvernorat de Louxor, République arabe d’Égypte.
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Les exploits guerriers du pharaon Ramsès III tels qu’immortalisés sur les façades de son propre Temple des millions d’années: Médinet Habou. Gouvernorat de Louxor, République arabe d’Égypte.
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Chantier pharaonique contemporain au fameux temple de Karnak: restauration d’annexes et ailes entières! C’est ici qu’habitaient sur Terre les dieux de la triade thébaine, Amon, sa femme Mout et leur fiston Khonsou. Gouvernorat de Louxor, République arabe d’Égypte.

La vallée des ânes

Nous reprenons la route et poursuivons notre remontée du Nil sur la nationale 2. Nous éprouvons beaucoup de plaisir à pédaler sur l’accotement et saluer les nombreux paysans qui se dirigent vers leurs lopins sur des ânes ou une charrette tirée par les mêmes bêtes sympathiques, les dépassant ou croisant. Peu de trafic en ce vendredi de la prière. Débordant du fleuve nourricier d’une centaine de mètres à quelques kilomètres, une végétation luxuriante émerge du désert : dattiers, manguiers, bananiers, cannes à sucre, coton, tomates, verdure de potager, roseaux et le natif papyrus (Cyperus papyrus).

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Le carnaval de la route nationale 2 dans la «vallée des ânes», le Nil dans la Haute-Égypte. Gouvernorat de Louxor, République arabe d’Égypte.

Nous passons un premier poste de contrôle routier où on nous fait signe de poursuivre…youpi! À l’intersection de la route qui conduit à Esna, de l’autre côté du Nil, une cinquantaine de bornes dans les mollets, nous nous installons dans un café de routiers pour prendre une pause et faire le plein. Juste au moment où nous remarquons comment il est agréable de rouler sans camionnette à nos trousses, un pick-up indigo passe en direction nord. En nous apercevant, l’officier prenant place derrière et scannant les bords de route, se met à frapper sur la carrosserie pour annoncer au conducteur qu’il avait repéré les deux Canadiens à vélo. 30 secondes plus tard, ils débarquent au café-restaurant : « Ah, vous voici enfin! Venez, nous sommes prêts quand vous l’êtes! » nous annonce-t-on avec un sourire enfantin. S’ensuit un autre sprint qui nous conduira cette fois jusqu’au centre-ville d’Edfou, sur la rive gauche du Nil, quelque 120 kilomètres au sud de Louxor. On insiste pour nous enregistrer dans un hôtel de la petite ville conservatrice et profite de l’occasion pour photocopier nos passeports. Il s’agit de la nuitée la plus dispendieuse de notre balade. Sans cette escorte qui nous poussait à avancer, nous n’aurions pas atteint Edfou et aurions plutôt choisi de camper dans un endroit propice sur le bord du fleuve…mais c’eût peut-être été trop dangereux!

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En route vers Edfou, dômes d’anciennes mosquées et urnes d’eau potable. Gouvernorat de Qena, République arabe d’Égypte.
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Maisons empilées et colorées de l’un de ces nombreux villages érigés entre le désert et un oasis appelé le Nil. Gouvernorat de Qena, République arabe d’Égypte.
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Pause pour ce motocycliste en jalabiya traditionnelle à l’une des omniprésentes stations de réhydratation de la vallée du Nil, cet oasis de plus d’un millier de kilomètres. Gouvernorat d’Assouan, République d’Égypte.

Nous nous attendions à retrouver nos amis de la police dès notre sortie de l’hôtel mais personne s’y trouve lorsque nous remontons en selle et prenons la clé des champs en demeurant sur la rive ouest du Nil. La route, bordée de palmiers, longe un canal d’irrigation et franchit des villages pittoresques. Pas de contrôle routier de ce côté! Le mercure dépasse les 40 degrés et le tampon de verdure se fait de plus en plus frêle à mesure que nous progressons vers le sud. La route fait même des incursions dans le désert Libyque, ce qui nous inquiète au début : avons-nous assez d’eau pour poursuivre dans le désert? Mais à chaque fois, après 2 ou 3 bornes dans le sable, l’oasis du Nil réapparaît. Partout le long de la route et à intervalles réguliers, des stations d’hydratation formées d’urnes emplies d’eau potable assurent la survie de tous et chacun ici. Dans les villages, ces stations publiques et gratuites sont même dotées de système de refroidissement! Y prenons des pauses et sortons notre MiniWorks pour mettre à profit sa fonction première : s’assurer que l’eau qu’on boit soit…bonne à boire!

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Sur la rive ouest de la «vallée des ânes», la route fait quelques brèves incursions parmi les premières dunes du désert Libyque. Il est réconfortant de rencontrer d’autres voyageurs lents quand on n’a pas prévu être autonome pour une grande étape sans eau…surtout quand ils sont si radieux! Gouvernorat d’Assouan, République arabe d’Égypte.
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Réintégrer l’oasis du Nil sur sa rive gauche. Gouvernorat d’Assouan, République arabe d’Égypte.

Au village de Faris, nous zigzaguons jusqu’aux berges du Nil parmi un quadrillage aux maisons et cours emmurées d’adobe bien étalé dans le désert. Par un heureux hasard, nous y découvrons un service de traversier qui relie la rive droite du fleuve. Passer de l’autre côté pour changer. Frange beaucoup plus peuplée et développée, la fébrilité du samedi soir électrise sur la nationale 2. Nous prenons notre place dans ce manège ensorcelant et franchissons les agglomérations de Kom Ombo et Daraw. En traversant le Nil et croisant plusieurs camionnettes aux passagers improbables, des dromadaires, nous apprenons que l’un des plus grands marchés de chameaux d’Afrique se trouve à Daraw. On nous explique que les animaux proviennent des provinces méridionales du Soudan. Voilà une piste que nous avons bien l’intention de remonter…

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Pas l’arche de Nöé mais le p’tit bac qui fait la navette sur le Nil entre Faris et Kalabshah transporte toute une faune! Gouvernorat d’Assouan, République arabe d’Égypte.
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Pénétrons dans le centre de la ville d’Assouan pour nous dénicher un repaire le temps de tenter d’obtenir notre visa pour le Soudan, clore l’épisode égyptien de l’odyssée vélocipédique en cours et…concocter ce billet! Gouvernorat d’Assouan, République arabe d’Égypte.

Suivant une nuit mouvementée à camper dans le stationnement d’un concessionnaire automobile de Daraw, en marge de la route nationale 2, nous parcourons la trentaine de kilomètres vers Assouan, capitale régionale sise juste en aval de la première cataracte du Nil. Un peu plus haut sur le fleuve se trouve le grand barrage du lac Nasser, ce projet pharaonique réalisé dans les années 1960 qui a donné naissance à une mer intérieure en plein désert. Pour nous, il s’agit d’une ville-étape importante, à la fois porte de sortie d’Égypte et tremplin vers le Soudan. Nous y sommes installés depuis quelques jours déjà, le temps d’entreprendre les démarches auprès du consulat du Soudan pour l’obtention de nos visas—mission accomplie!—, nous mettre à jour sur quelques tableaux et préparer ce billet. Hier, en allant aux nouvelles, nous avons appris comme le reste du monde qu’une attaque avait eu lieu à l’entrée du site de Karnak où nous étions la semaine dernière. Seuls ses auteurs auraient péri. Voilà qui donne un tout autre sens à l’attention et aux traitements reçus par la police sur les routes d’Égypte. Non, la vie n’est pas un long fleuve tranquille ici, mais bien plutôt un torrent impétueux!

 

Ramadan au Soudan! (Khartoum, Soudan - KM 12 930)
Avancer et stagner en mer Rouge! (Hurghada, Égypte - KM 11 110)

5 Commentaires

  1. Pierroro, du Québec

    Je vous suis toujours et suis toujours fasciné par votre détermination.
    Bonne route!

  2. Annie Pressé

    Salut…Je suis une amie de Christine Simard et une amoureuse des voyages en vélo…Vous suivre dans ce périple est un privilège! Je n’ai pas votre expérience mais je saisis fort bien la liberté ressentie sur votre monture…Votre épisode avec la police egyptienne a kekchose de particulier…disons-le!
    Bonne continuité!
    Annie de Limoilou beach!

  3. Stéphane Lapierre

    Merci de partager ce voyage avec nous.
    Il y a quelques années, vos articles avaient directement inspiré un voyage vélocypédique au BC avec mes trois filles.
    Cette fois, nous sommes en train de descendre la côte ouest de Terre-Neuve. Nous faisons le «tour du golfe» et alors que les températures ressenties frolent le point de congélation, vous suivre nous amène chaleur et exotisme.
    Bonne et longue route !

    • Bonjour Stéphane et Mesdames! Merci beaucoup pour votre commentaire. C’est à votre tour de nous réchauffer le coeur. Terre-Neuve nous semble bien exotique depuis Khartoum! Un jour, espérons bien y jeter les roues…inch’allah! 😉

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